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menottes

Tout sur le lavement !

Dès que vous avez l’intention de pratiquer la sodomie ou d’autres activités sexuelles anales, pensez à votre hygiène intime. Pour la plupart des hommes passifs, le lavement est très important. Comment l’optimiser ? Quels sont les risques ? Miniguide du bon lavement.

Temps de lecture : 5 min
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Les points à retenir

  • Lors d’une sodomie, un lavement peut permettre au partenaire passif de se sentir plus à l’aise. Mais il n’est pas obligatoire. 
  • Il existe différents types de lavements selon la pratique sexuelle.
  • La muqueuse anale est une zone fragile. Un certain nombre de techniques permettent de ne pas l’endommager lorsque vous effectuez un lavement.

Qu’est-ce qu’un lavement ? 

Le lavement fait partie des préparatifs pour la pratique de la sodomie. Les personnes dites « passives » le réalisent souvent. Pourtant, on trouve rarement d’indications techniques et pratiques pour optimiser cet aspect de votre hygiène intime. Le lavement touche des organes essentiels auxquels il faut faire particulièrement attention.

 

Quel lavement pour quelle pratique sexuelle ?

Que vous soyez adepte de la sodomie ou que vous pratiquiez le fist-fucking, l’hygiène anale et rectale est importante. Le lavement aide à se sentir à l’aise pendant l’acte. Il libère l’esprit : il vous permet de vous concentrer sur votre plaisir et sur celui de votre partenaire.

On considère qu’il y a deux types de lavements pour deux types de rapports sexuels : 

  • le lavement anal, dit rapide, entre 10 et 30 minutes, lorsque vous avez l’intention de pratiquer une sodomie. Il assure une bonne hygiène de l’anus et du rectum ;
  • le lavement complet de plus de 30 minutes, quand vous pensez recevoir un fist-fucking ou utiliser de gros modèles de godemichets. Le lavement complet ira nettoyer au-delà du sigmoïde (le dernier segment du côlon avant le rectum), dans l’ordre dans les côlons descendant, transverse et ascendant. Pour ce lavement, mieux vaut utiliser un tuyau de douche (avec ou sans canule), plutôt qu’une poire à lavement : c’est plus efficace et plus rapide.

 

Comment bien faire votre lavement

Selon le professeur Laurent Abramowitz (gastro-entérologue), un bon lavement est un lavement qui se fait en douceur. Le côlon est fragile. Inutile de forcer ou d’être violent : les conséquences peuvent être graves. Quel que soit la méthode ou le type de lavement que vous choisissez, le bon lavement obéit à quelques règles :

  • prévoir de faire votre lavement deux heures avant le rapport. Il faut absolument éviter de le faire juste avant le début d’un acte sexuel ;
  • pour un lavement anal, introduisez le jet et comptez quelques secondes : l’organisme expulsera naturellement l’eau. Renouvelez l’opération jusqu’à ce que l’eau soit limpide ;
  • si vous utilisez une poire à lavement, une seule pulvérisation est suffisante ; l’eau ne doit être ni trop chaude ni trop froide. L’idéal est que la température soit proche de celle du corps, à savoir 37°C ;
  • le jet de la douche doit être à basse pression. Lorsque vous retournez le tuyau en hauteur, le jet doit être d’environ 10 centimètres ;
  • si vous utilisez une canule vissée sur le tuyau, il faut la lubrifier et, surtout, ne pas l’enfoncer entièrement dans le rectum ;
  • pour un lavement complet, introduisez le jet et comptez 30 secondes. Une partie de l’eau va se coincer dans les côlons. Il vous faudra alors expulser cette eau en poussant de l’intérieur et en prenant une position accroupie ou allongée dans votre baignoire (sur le côté gauche), de manière à faire descendre l’eau qui pourrait stagner dans le côlon. Il est important d’avoir en tête l’image de son appareil digestif pour faciliter l’évacuation de l’eau.

 

Quand sait-on que son lavement est terminé ?

Les premiers signes de l’efficacité d’un lavement sont d’abord visibles à la fin de celui-ci : 

  • l’eau expulsée doit être claire et limpide ;
  • vous ne devez sentir aucune odeur désagréable.

La présence dans les derniers jets d’expulsion de mucus intestinal est normale : elle est le signe de la fin du lavement.

Il peut également arriver que vous ayez des flatulences après un lavement. Si une odeur de selles se dégage, c’est que le lavement n’est pas terminé. 

Il est possible d’utiliser des suppositoires laxatifs pour évacuer ses selles, sans passer par un lavement aqueux. Ce médicament est efficace — il est d’ailleurs utilisé pour préparer les examens endoscopiques rectaux. Il convient de ne pas avoir recours à ce type de traitement pour chaque lavement afin de ne pas créer de dysfonctionnement dans l’expulsion normale des selles et ne pas irriter les muqueuses du rectum.

 

Bon à savoir

Si vous pratiquez souvent le lavement, favorisez une alimentation riche en fibres. Les fibres jouent un vrai rôle de « nettoyant » des intestins. Ce sont les légumes (lentilles, petits pois, soja…) et les fruits secs qui en contiennent le plus. Certains utilisent du psyllium (déconseillé si vous souffrez de diabète). Le psyllium est disponible en magasin bio ou en pharmacie.

 

La fausse bonne idée : prendre un antidiarrhéique

Prendre un antidiarrhéique quelque temps avant un rapport sexuel pour ralentir le transit intestinal peut avoir des avantages en termes d’hygiène. Mais attention, les antidiarrhéiques sont des traitements forts contre la diarrhée et les gastro-entérites : ils peuvent provoquer des constipations dommageables et des effets indésirables. Des précautions sont nécessaires en cas d'insuffisance hépatique et chez les personnes séropositives au VIH. Enfin, la plupart des antidiarrhéiques disponibles en pharmacie contiennent du lactose :  vérifiez la composition du médicament proposé si vous êtes intolérant.