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Vivre avec le VIH

Aujourd’hui, grâce aux progrès de la médecine, on peut vivre normalement en ayant le VIH. La séropositivité change une vie, mais vous pouvez disposer d’un accompagnement et d’un soutien qui vous aideront en cas de doute ou de difficulté.

Temps de lecture : 5 min
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Les points à retenir

  • Aujourd’hui, l’espérance de vie d’une personne vivant avec le VIH se rapproche de plus en plus de celle d’une personne non infectée.
  • Le suivi médical est essentiel.
  • Une personne traitée, donc avec une charge virale indétectable, ne transmet pas le virus.

Vivre avec le VIH, c’est possible ! La présence du virus est détectée grâce au dépistage. Si vous êtes dépisté positif, vous serez pris en charge par un médecin spécialisé qui vous prescrira un traitement au long cours, recommandé pour rester en bonne santé.

Pour cela, il faut adopter quelques réflexes et éviter de se mettre en difficulté, par exemple avec un suivi médical incomplet.

Trouvez le bon soutien

Le diagnostic d’une sérologie positive au VIH peut provoquer différentes réactions. Pour Simon, 33 ans, contaminé il y a quatre ans, cela a été vécu comme une « rupture » psychologique assez douloureuse : « Je n’arrivais pas à mettre en place mes idées, à me projeter. »

Sur les conseils de son médecin infectiologue, Simon a fait le choix de consulter une psychologue au sein d’un service hospitalier : « Grâce à cette professionnelle, j’ai pu déculpabiliser… J’avais croisé un virus : je n’étais pas coupable ! »

Dans tous les cas, c’est le genre de nouvelle qu’il ne vaut mieux pas affronter seul. Des associations de lutte contre le VIH et des groupes de parole de personnes concernées peuvent vous accompagner et vous donner toutes les informations dont vous pouvez avoir besoin. 

Après avoir consulté une psychologue, j’ai pu déculpabiliser. J’avais croisé un virus : je n’étais pas coupable ! 

Simon, 33 ans.

Un suivi médical détaillé

Le suivi médical va au-delà d’une simple consultation : il est conseillé de consulter certains spécialistes, selon un calendrier défini avec votre médecin : un cardiologue, un hépatologue si vous avez également une hépatite, ou un néphrologue pour prévenir d’éventuels soucis rénaux liés au VIH. Des soutiens psychologiques peuvent aussi être activés grâce à un psychologue ou un sexologue, par exemple.

L’infectiologue a la charge de définir, avec vous, le traitement qui vous convient le mieux. Il s’agit très souvent d’un seul comprimé à prendre une fois par jour, plusieurs jours par semaine ou tous les jours.Si vous observez un changement (maux de ventre, fatigue importante, nausées…), dites-le-lui sans tarder.

Le suivi médical de l’infection par le VIH est indispensable : veillez à bien respecter le calendrier fixé avec votre médecin !

Le dire ou pas ? 

Aujourd'hui encore, les personnes séropositives font face à des attitudes de rejet, de stigmatisation ou de sérophobie. Dire ou ne pas dire qu’on vit avec le VIH est un choix personnel qui demande réflexion. Chaque personne choisit son moment, et il n’y a pas d’obligation à le dire à tout le monde.

Il est toutefois recommandé d’en faire part aux médecins que vous consultez ou en cas d’hospitalisation.

Malgré les peurs, parfois irrationnelles, d’un grand public qui peut être sous-informé, les mentalités évoluent, à l’instar des avancées scientifiques.

 

TasP : le traitement qui change la vie

Les personnes sous traitement avec une charge virale indétectable ne peuvent pas transmettre le virus à leur(s) partenaire(s) : cette bonne nouvelle a changé la vie de nombreux séropositifs. Le traitement antirétroviral a ainsi un effet protecteur appelé TasP (« Treatment as Prevention » en anglais) pour le(s) partenaire(s) de la personne vivant avec le VIH. Il permet de mieux vivre, en restant en bonne santé et sans crainte de transmettre le virus.

 

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C’est le nombre d’hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes qui ont découvert leur séropositivité en 2018 en France, soit 41,7 % de l’ensemble des nouvelles découvertes. 

(Source : ANRS. Épidémiologie de l'infection VIH en France 2013-2018. Paris, 2020)